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Orage, pluie diluvienne, et grosse chaleur dans la salle, une Cigale pas entièrement remplie, ce qui est un comble, car Gov’t Mule est à Paris.

Plus de cacophonie musicale pour annoncer le début du concert qui démarre par « Soulshine », le morceau écrit pour les Allman Brothers et dès le premier chorus, Warren envoie le public dans les étoiles. Ouvrons tout de suite une parenthèse sur la composition des set-list. En étudiant les différents concerts de la récente tournée européenne on s’aperçoit que chaque soir, un thème principal donne l’ambiance, le blues à Bruxelles, les cover des Allman à Manchester, les chansons du dernier album un autre soir. Pour Paris ce sera des improvisations.

Ainsi, « Soulshine », est plus souvent joué en fin de show alors qu’ici il ouvre le concert. Et le scénario du premier show puise dans les anciens albums, avec une immense version de « Mule » tiré du premier album, et »Million Miles from Yesterday » extrait de « High and Mighty ». Puis le concert se dirige dans une autre direction avec le groupe qui part dans de longues jams (on entendra beaucoup de commentaires défavorables, mais cet aspect est complètement indissociable de la musique du groupe). Pourtant la complicité entre les musiciens est toujours très forte, Matt Abts caresse toujours ses cymbales et s’adapte magnifiquement aux envolées du guitariste. De même Danny Louis est excellent aux claviers, et le son, parfaitement réglé lui rend hommage. Je suis toujours plus réservé sur le jeu du bassiste, qui n’a jamais fait oublier Allen Woody, et qui, en changeant d’instrument, va plomber la version de « Broke Down on the Brazos » qui termine le premier set. Une version époustouflante de « She Said, She Said » des Beatles avec aussi des tease de « Norwegian Wood » et « Helter Skelter ». « Unring the Bell » avec son tempo reggae semble ne pas vraiment faire l’unanimité, j’avoue que ce n’est pas mon morceau préféré du groupe.

Le second set débute par « Thornes of Life » premier extrait du nouveau CD, et toujours ses inspirations foudroyantes de Warren, ses chorus inspirés, son accompagnement en finesse quand les autres musiciens s’expriment, c’est du grand art. On plonge de nouveau dans les archives avec un excellent « Rockin Horse » puis des jams dans les morceaux de Deep End, « Banks of the Deep End », ‘Time to Confess » qui intègrera « Things Ain't What They Used to Be » un morceau de Duke Ellington joué avec une T-Bone. Retour au dernier album avec «Pressure under fire » (on remarque que les titres « phares » « Revolution Come, Revolution Go » et « Travelin Tunes » ne sont pas joués ce qui en dit long sur la volonté de bouleverser les set-list mais aussi de surprendre le public en proposant d’autres morceaux moins abordables).

Une belle version de « I Am a Ram » tiré encore de Mighty High mis en évidence ce soir, avant la cover « Dark Was the Night cold was the ground » de Blind Willie Johnson.

Pour le rappel, Tyler Bryant rejoint le groupe pour une jam sur « Feel Like Bush ». La majorité du public a apprécié, et Warren a semblait heureux de jouer avec ce jeune guitariste. A titre personnel ; j’aurais préféré Warren seul dans une cover genre « Cortez the Killer » ou « Dreams ». Certes le gars Tyler a le chapeau et les poses flashy du guitariste à la mode, mais Warren c’est quand même une autre galaxie.

Un grand moment bien sûr, avec une set list plus difficile à aborder, mais des moments somptueux, des envolées divines. Gov’t Mule est un grand groupe et Warren Haynes un pur génie de la six cordes modeste, souriant, concentré sur son art.

GOV'T MULE -LA CIGALE 04/06/2019GOV'T MULE -LA CIGALE 04/06/2019
Tag(s) : #Concert
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