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Un show de Bruce est toujours une expérience à part, «il y a ceux qui ont vu le boss en concert et les autres».
Le public y est plus festif, renvoyant au groupe l’énergie dispensée sur la scène, retournant cette part de générosité, de force et de bonheur distillée.
Il faisait froid dans la file d’attente, très froid, pourtant on avance vite et on se retrouve juste derrière l’accès au pit, du côté des VIP qui arrivent en se la jouant modeste mais de façon à être remarqués.
Beaucoup de bonnets rouges, le POPB avec des spectateurs derrière la scène comme en 2003 (désolé j’ai volontairement zappé le DD et le Seeger Sessions Tour) pour assister à ce qui sera vraisemblablement la dernière tournée avec l’ESB.
Déjà des défections, Danny n’est pas en Europe remplacé par Charles Giordano qui assure bien mais qui n’a pas, bien sur, le vécu et l’expérience, Patti restée aux USA pour préparer Noël (Bruce en dira un mot en introduisant Girls In Their Summer Clothes, parlant de sa lady restée au New Jersey) et aussi des fatigués Bruce himself qui semble limite physiquement par instants, Clarence qui bouge très peu de son coin, Nils en retrait malgré de fabuleux passages à la slide.
Et puis Soozie, la plus récente, la plus jeune, elle joue de la guitare acoustique aussi, mais c’était pas son jour lundi, car elle massacre complètement Magic (fausses notes, voix mal posée) et loupe, c’est UN SACRILEGE, l’intro de Jungleland. D’une façon plus globale quel dommage d’ajouter des parties de violon sur les anciens titres pré Rising/Magic.
Et pourtant, pourtant, ce fut un immense concert, énorme, le groupe joue fort, c’est puissant Steve est partout, il pousse la machine avec un Max qui, imperturbable, maintient sans donner l’impression de forcer, le rythme et aidé par les doigts magiques de Roy qui courent sur les touches de son piano.
Internet a diminué la surprise de découvrir la set list, aussi je connais déjà l’architecture du show qui débute avec Radio Nowhere, No Surrender, Night, ce qui frappe c’est la puissance qui se dégage, une sorte de force tranquille, un son qui, d’où je suis, me semble excellent, et tous les spectateurs qui chantent les paroles, Lonesome Day Gypsy Baker et son harmonica à la The River, Magic juste à l’acoustique mais massacré par Soozie (elle n’a pas de cadeaux à acheter elle?) pourtant Bruce avait présenté la chanson en français et après ce début pétaradant, Reason to Believe dans une version à la ZZ Top, boogie endiablé, avec les chorus d’harmonica, les grandes heures du E Street Band cette version est canon, et ensuite, ensuite Candy’s Room ? non, Jackson Cage? non, c’est Because the Night, somptueux bien sur suivi d’une autre perle She’s the One, Livin’ in the Future bien intégré avant The Promise Land, Waintin’On A Sunny Day où le groupe semble patiner un peu.
Notes d’harmonica, cette fois, c’est la vraie, la bonne The River constitue toujours une émotion forte, mais entendre le public chanté seul le premier couplet, à Paris en France, c’est la chair de poule, d’ailleurs à la fin Bruce semble ému, touché de cette communion intense.
Devil’s Arcade et même The Rising semblent fades après un tel moment.
Le groupe remet le turbo pour Last to Die ma chanson préférée de Magic, puis Long Walk Home et Badlands, scie éternelle, qui termine le show.
Vite, le rappel avec Girls In Thier Summer Clothes dont on ne dira rien par pudeur mais tout est pardonné avec…..

The rangers had a homecoming in Harlem late last night
And the Magic Rat drove his sleek machine over the Jersey state line
Barefoot girl sitting on the hood of a DodgeDrinking warm beer in the soft summer rain
The Rat pulls into town rolls up

Cela rachète bien des choses, cela fait oublier des tourments, c’est le morceau pour Clarence, le son du sax sort de l’asphalte des rues du New Jersey, il est chaud, puissant, inventif, humain,
C’est le cri des gangs des quartiers, la plainte des victimes, le froide déchirure de la peau sous l’éclair d’argent de la lame du couteau, c’est beau, c’est l’émotion, j’ai déjà entendu plusieurs fois Jungleland en live mais toujours la beauté des paroles, la chaude noirceur du sax, la douceur des notes de piano qui s’égrènent et qui semblent monter une à une dans le ciel, alors Soozie peut bien foirer l’intro, rien, rien ne peut abîmer la beauté, de ce qui est LE chef d’œuvre du boss.
La suite ? Born to Run bien sur, et Dancing in the Dark, avec notre Elliot qui cette fois joue sur cette dernière, c’est le rituel, un bon rituel même s’il ne chante quasiment pas.
American Land conclut le show, ambiance boy scout qui renvoie au piano mécanique de l’intro. Là encore, il y a mieux pour finir.
Finir?

Les bonnets de Noël lancés du pit arrivent sur scène, Bruce les ramasse, fait la distribution mais lui, c’est un spécial, un chapeau de cow-boy père Noël, pour Santa Claus Is Comin’ Town vraiment d’actualité.
Lumières qui s’allument, il reviendra in the Summertime quand il fera chaud, pour le véritable adieu?
L’adieu d’un groupe exceptionnel au service d’un showman d’exception (le Brucie il tient encore la distance même si la durée des shows est raccourcie depuis le Rising Tour)

And try to make an honest stand but they wind up wounded, not even dead
Tonight in jungleland

 1. Radio Nowhere
2. No Surrender
3. Night
4. Lonesome Day
5. Gypsy Biker
6. Magic
7. Reason To Believe
8. Because The Night
9. She's The One
10. Livin' In The Future
11. The Promised Land
12. Waitin' On A Sunny Day
13. The River
14. Devil's Arcade
15. The Rising
16. Last To Die
17. Long Walk Home
18. Badlands
ENCORE
19. Girls In Their Summer Clothes
20. Jungleland
21. Born To Run
22. Dancing In The Dark (With Elliot Murphy)
23. American Land
24. Santa Claus Is Comin' To Town

MILLE MERCIS A AGNES POUR LES PHOTOS

 

 


















Tag(s) : #MUSIQUE
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