LA MOME

 La Möme c’est le genre de film hyper médiatisé, avec Marion Cotillard en couverture de toutes les revues, que tout le monde court voir, même ceux qui ne vont qu’une fois l’an au cinéma.

Piaf fait partie de l’histoire de France, sa vie, sa carrière a marqué la France des années 40/50, sa gouaille, son accent de titi parisien, son côté petite française acharnée, ce mélange de fille de la rue et d’icône intellectuelle, ses amants, son sens inné de l’autodestruction à côté de laquelle nombre de rock stars semblent être des gamins pré pubères, en ont fait une légende.

Pas facile de faire un film, un biopic comme ils disent à Hollywood, et pourtant le film de Dahan est excellent.

Servie par une Marion Cotillard exceptionnelle (mais les gens qui aiment le cinéma savaient déjà que c’est une immense actrice), bien secondée par des seconds rôles forts (Emmanuelle Seignier, Clotilde Couraud; Sylvie Testud, Pascal Greggory, Jean Paul Rouve, même Depardieu est sobre dans son jeu et puis aussi Catherine Allegret pour un clin d’ oeil à Montand/Signoret) le film n’est pas une biographie complète mais s‘attache à quelques moments forts de sa vie.

Marion est fantastique dans sa gestuelle, à la fin du film quand elle s’approche sur la scène de l’Olympia, on croit regarder des images d’archives. Performance d’autant plus difficile que l’actrice ne chante pas et mime donc la voix.

Mais le film n’est surtout pas qu’une performance d’actrice (avec un peu de trop de latex d’ailleurs en fin de vie) c’est aussi une superbe reconstitution de la vie du Paris canaille qui contraste avec New York illuminé et ses buildings qui montent au ciel.

Le réalisateur rend superbement le Paris des faubourgs, des mauvais garçons, les débuts et Marion a trouvé  cette voix si particulière de Piaf, de fille de la rue.

Ce film va faire un carton et c’est plutôt une bonne nouvelle.