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En parlant de courir comme le vent (Running Like The Wind) ce dernier soufflait fort en cette année 1979.
Tellement fort que Capricorn, la maison de disques historique, est emportée dans la tourmente des années disco. Sale temps donc, le punk et le disco semblent avoir repoussé dans les ténèbres de l’histoire les groupes du début de seventies et le MTB n’échappe pas à la règle. Le groupe signe un nouveau contrat chez Warner Brothers, la formation est inchangée et bénéficie toujours des claviers superbes de Chuck Leavell.
La pochette tente de faire référence aux premiers albums mais le cheval blanc devant le ciel bleu semble iconoclaste dans ce contexte.
Pourtant le morceau titre qui ouvre l’album est excellent, on y retrouve les ingrédients de la musique du groupe, avec un retour à une country plus traditionnelle, impression confirmée avec « Last Of The Singing Cowboys » qui peut faire penser fugitivement à « Ghost Riders In the Sky ».
C’est après que cela se gâte. « Answer To Love” est encore une fois sauvé par le chorus de Toy mais sinon c’est un morceau assez banal, la voix de Doug Cray prend des accents très « country » ce qui gomme quelque peu son timbre original. “Unto These Hills” évolue dans le même registre, c’est le genre de morceau que vous entendez toute la journée sur les radios country FM des States, sans originalité, sans saveur, le seul avantage est que l’on peut conduire sa voiture peinard en ne pensant à rien, seulement au paysage qui défile encore et encore.
Et la difficulté du MTB est là. A force de tourner autour du chaudron de la country, il lui arrive de tomber dedans ! Musicalement le groupe joue très bien, la musique coule doucement, les instrumentistes sont de qualité, mais il suffit de rabattre un peu son stetson sur le nez, pour sombrer dans une douce torpeur…..
“Melody Ann” sauve un peu et provisoirement les meubles, et le son des guitares permet presque de donner quitus et absolution ! Les deux derniers titres “My Best Friend” avec des cuivres très puissants et Doug qui retrouve sa voix un peu soul et “Pass It On”, une balade country, ne sont pas foncièrement mauvais mais n’apportent rien à la légende.
On peut voir le verre à moitié plein et penser que dans le contexte musical de l’époque, le groupe s’en sort pas trop mal ; il ne sombre pas dans la variété rock-FM comme beaucoup de ses congénères, toutefois le vent souffle vraiment en pleine face et ébouriffe sérieusement les musiciens.