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Darkness-on-the-Edge-of-Town-B0000025D0-L

Toute saga a un début comme on dit dans Stars War.
Alors, avant d'évoquer, le coffret et The Promise retour à la source.

1978...Je connais Born to Run album multi vanté,adulé, le futur du rock machin truc et tout et tout, même si, j'apprécie en priorité le morceau éponyme et surtout, surtout Jungleland.
Alors, un soir à la FNAC le nouveau Springsteen en import, déjà, la pochette, changement de look, plus de bonnet, de barbe, cet air vaguement baba-cool genre plouc du New Jersey, mais plutôt un genre James Dean revisité De Niro de Taxi Driver.
Important cette référence, du film de Scorcese, car pour moi, Darkness est le pendant musical du film, au point que j'imagine parfaitement Bruce jouer Travis et De Niro chanter avec l'ESB.
Disque en import donc, je rentre pour l'écouter, et que vois-je?
Monsieur Columbia a collé une autre galette dans la pochette, un groupe hollandais, rage, désespoir et infamie !
Retour le le lendemain à la FNAC, le vendeur bien sur ne me croit pas, alors je lui demande d'ouvrir les scellés des autres exemplaires, et je sais être insistant, les trois premiers sont du groupe hollandais, le quatrième, c'est Darkness, au revoir monsieur et bonjour chez vous.
Dès la première écoute cela sent le chef d'oeuvre.
Peu de disques m'ont autant touché, bouleversé, onze chansons, rien, rien à enlever, ou à ajouter, dans sa forme Darkness est parfaitement équilibré.
C'est magnifiquement chanté, merveilleusement en place, produit dans un état de grâce.
Le groupe joue pour sa SURVIE, pour démontrer que Born to Run n'est pas un accident, que le futur du rock se conjugue au présent, et l'ESB mélange la fureur du punk, l'énergie de Creedence et l'écriture de Dylan.
Le sax de Clarence sent les trottoirs chauds de New York, longtemps je fantasmerais sur cette Amérique chantée par Bruce, quelquepart cette musique m'a fait aimé l'Amérique avant d'y avoir posé un pied !
Et puis les paroles, dès Badlands, jusqu'à la dernière phrase de Darkness
I’ll be on that hill with everything I got
Lives on the line where dreams are found and lost
I’ll be there on time and I’ll pay the cost
For wanting things that can only be found
In the darkness of the edge of the town
Quand la dernière chanson arrive, après le fabuleux Prove it All Night, on se dit que le somment est déjà atteint, eh non, Darkness est sombre, quasi mystique, la musique est exceptionnelle.
Car le groupe est puissant, serré, un seul guitariste, le sax spongieux de Clarence, le piano de Roy qui tisse cette trame incroyable, ce son, et Danny subtil et délicat, et bien sur cette section ryhmique. Un vrai gang qui soir après soir en live allait brûler les scènes américaines dans une tournée incandescente et quasi irréelle.
L'ESB atteint sa maturité, les shows de 1978 sont certainement les plus forts en intensité, toutes périodes confondues, synthèse incroyable de l'URGENCE du rock et de la QUALITE des textes.
Et puis ma préférée, celle que Bruce a chanté pour moi plusieurs fois, Candy's Room, chanson rock par excellence, courte, à peine trois minutes, mélange de poésie, d'émotion, tranche de vie sur le vif, ici justement Bruce réussit le mixage parfait entre rock et littérature.
Pas de métaphores, pas de longues envolées poétiques, le diamant brut, l'éclat intense d'un gang de la côte est qui entre dans la légende du rock, et, 33 ans après, distille la même émotion.
Beaucoup de critiques se sont abattues sur ce LP, vite démenties par l'intensité des concerts.
Pour moi, Springsteen c'est Darkness, plus que Born to Run trop produit, plus que The River (l'effet de surprise en moins mais de double LP est aussi un monument) et plus que Born In Usa survitaminé.
Ce disque fait aussi partie de mon histoire, il m'appartient, quand en live j'entends une des chansons, je sens une émotion intense me submerger, le plus incroyable est de se projeter dans l'univers d'un type qui vit à 6000 kilomètres, de ressentir cette force, cette extase.
Quelques disques me touchent au plus profond de moi, Darkness dès la première écoute en a fait partie !
1. Badlands – 4:04
2. Adam Raised a Cain – 4:34
3. Something in the Night – 5:14
4. Candy's Room – 2:48
5. Racing in the Street – 6:54
6. The Promised Land – 4:29
7. Factory – 2:19
8. Streets of Fire – 4:03
9. Prove it all night – 4:01
10. Darkness on the Edge of Town – 4:29

Tag(s) : #MUSIQUE
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