Lee BENOIT les deux premières Colin & The Crawfish
Saulieu c’est le cœur de la Bourgogne, une petite ville de 3000 habitants traversée par la D906 nouveau nom de la fameuse N6, la route des vacances des
années 1960.
Des poids lourds continuent de bouder l’autoroute et de traverser le village où trône encore le restaurant 3* de Loiseau.
Sinon la ville n’a rien d’exceptionnel on préfèrera pour le tourisme Autun ou Semur en Auxois.
Mais c’est ici que se déroule depuis plusieurs années le festival cajun et zydeco.
Tout commence le jeudi soir par la 11ème nuit de film de Louisiane au cinéma Etoile devant une assistance clairsemée.
Le premier film est muet et relate d’une façon surprenant l’histoire d’Evangeline, c’est un peu long, on perd l’habitude de regarder des films aussi
anciens.
Ensuite deux documentaires, Cajun Evolution, et la co-réalisatrice est juste devant nous et Crawfish King sur le festival de l’écrevisse à Breaux
Bridges.
Comme il était déjà plus de minuit, on a stoppé là, ratant trois autres petits films ;
Le lendemain on visite Autun et on assiste en fin d’après midi au bal gratuit donné sur la Place Monge, ave un bout de la prestation de Tous les Temps en
Temps, un groupe français.
Pour ceux qui connaissent mal la musique cajun, précisons que c’est une musique pour danser.
Pas de grandes envolées, pas de solos, une base constituée de violon et d’accordéon, avec aussi et souvent un triangle, et d’un frottoir autrement nommé
planche à laver, même si moi j’estime que cet instrument est plus proche dans la forme de la râpe à parmesan.
Les danses sont cool, proches de la valse, et aussi de certaines figurent country, et le spectacle n’est pas sur scène mais sur la piste.
Le groupe Tous les Temps en Temps est français, ils jouent plutôt bien mais cela devient vite monotone, alors que ….
Les danseurs ont envahi la piste, la plupart d’un certain âge, avec une majorité de hollandais et d’anglais, certains ont des look incroyables genre boots de
cow-boy avec une jupe classique, un gars avec une superbe chemise de cow-boy danse seul et très bien, et tout le monde semble se connaître, uni par la danse, plus que par la
musique
Ensuite ce sont les anglais de Colin & the Crawfish, avec un set plus musclé mais toujours dans le même style, la batteuse joue aussi du
frottoir
L’impression globale, en tant qu’auditeur et non danseur, est quand même une petite lassitude au bout de plusieurs heures.
Le vendredi matin le ciel est maussade, mais le propriétaire de la chambre d’hôte, un bourguignon pur jus avec l’accent, nous assure que la pluie ne tombera
pas.
On attend les arrivées de OD, JB28 et son épouse Catherine pour un pique-nique le midi et plus tard Flovia.
OD est le premier arrivé et on va se boire un petit chablis sur le marché, avant de retrouver Jean et Catherine ;
On se trouve un grande table et on commence à déballer pendant que Zydegonutz un groupe hollandais joue, une musique excellente, la plus proche de blues de
tous les groupes vus pendant le festival, mais………
Quelques gouttes… On ne se laisse pas abattre, on continue de sortir la tarte au comté, le jambon de Sardaigne, j’ouvre le château Ripaille pour faire goûter
aux copains, mais c’est un rideau de pluie, on s’abrite sous les arbres, tu parles, une petite demi heure de déluge woodstockien on est trempé jusqu’aux os mais on a sauvé l’essentiel du
repas.
Mais c’est agréable de se retrouver, alors tant pis pour la pluie, après le blanc on attaque un fitou et un corbières, et le soleil (???)
revient
On part boire un café dans le centre, au Café de Paris, haut lieu du festival off où les musiciens assis en terrasse jouent ensemble…..
Petit détour par les chambres pour prendre des habits sec, Flovia est arrivée entre-temps, tout est OK pour la soirée Nuit de la
Louisiane.
On hésite mais Catherine (la mienne oui il y a deux Catherine, faut suivre) me dit que c’est plus prudent de prendre la voiture même s’il ne pleut
plus.
Espace Jean Bertin, la salle des fêtes de la ville, nous sommes dans les premiers, ce qui nous permet de choisir une table bien située.
Une restauration cajun est proposée sur place, jambalaya ou travers de porc, c’est moyen comme le bourgogne proposé.
Pile poil à 20heures, Tout les Temps en Temps démarre, pas grand chose à ajouter sur sa prestation qui a surtout le mérite de faire danser le
public.
Peu de spectateurs en effet écoutent, la plupart enchaîne les danses.
Colin & the Crawfish ensuite, plus rythme avant la tête d’affiche Lee Benoit & the bayou Stompers, est des groupes résidents du Mulate’s à Breaux
Bridges.
On sent que c’est le niveau au dessus, un sens du show, un son plus roots, des morceaux avec des rythmes différents, une manière américaine dans le bon sens
du terme d’aborder le concert.
Mais il est plus d’une heure du matin, les paupières deviennent lourdes, on se replie dignement sous une pluie au moins aussi forte que le
midi.
En résumé, outre le fait d’avoir retrouvé les amis du forum, gage de passer un bon moment, ce festival est plutôt sympa, la musique jouée est assez éloignée
du blues, elle est de plus assez confidentielle, c’est surtout fait pour danser, mais nous avons passé de bons moments malgré un temps de chien !
Colin & the CRAWFISH
Tous les Temps en Temps
Lee BENOIT
Festival off au Café de Paris