De tous les personnages sortis de l'esprit délirant de David Bowie, celui là est mon préféré.
Le début de l'album est grandiose, cette longue introduction, et ce son européen, Station to Station est un disque européen Londres, Berlin, Paris, un mec en
chemise blanche et gilet noir, le nez dans la coke déclame ses sentences, le train arrive, le train part, locomotive à vapeur monstrueuse, fumée blanche, néons blancs, un jour, un ville demain
une autre, atmosphère d'entre deux guerres (les grandes), personne ne peut arrêter la machine
It's not the side-effects of the cocaine
I'm thinking that it must be love
It's too late - to be grateful
It's too late - to be late again
It's too late - to be hateful
The european cannon is here
Alors la musique est née aussi en Europe loin de la soul, du blues, du funk, car un chanteur mince et blond déclare qu'il est trop
tard....
Trop tard....
Roy Bittan (oui le pianiste de Bruce), Earl Slick découvert sur la tournée précédente accompagnent ce voyage inspiré aussi du personnage joué par BOWIE dans
l'homme qui venait d'ailleurs.....
Funk froid, prélude de la trilogie berlinoise à venir, STS est un OVNI où Bowie s'inspire de Bretch et de l'expressionisme allemand, plongeant dans ses
fantasmes, le disque devenant un miroir déformé et déformant de ses personnages inventés qui hantent les nuits cocaïnées du duc blanc.
Le concert de 1976 qui accompagne le CD d'origine est connu et multipiraté depuis la nuit des temps.
Station to Station ne laisse pas indifférent, beaucoup détestent cette musique froide, ce chant décalé, d'autres écrirons des pages entières sur cette
période.
J'ai mis du temps à aimer ce disque, beaucoup de temps, et puis le temps a fait son oeuvre, maintenant j'estime que c'est un des meilleurs de
Bowie