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Et si Bang Bang Boom Boom sonnait enfin l’heure de la reconnaissance internationale pour Beth Hart ?

Agée de 40 ans, elle a débuté sa carrière en 1993 et a déjà sorti  neuf albums. Après une longue période « sex, drug and r’n’roll » ponctuée de prestations scénique provocantes, comme la version torride de Whole Lotta Love de Led Zeppelin au Paradiso d’Amsterdam, elle rencontre Scott Guetzkow un géant blond qui devient son mari et son gourou/roadie/garde-du corps/régisseur/manageur et qui, maintenant, garde toujours un œil sur sa belle.

La sortie de l’album de reprises Don’t Explain en 2011 avec Joe Bonamassa, le nouveau petit virtuose de la guitare qui transforme tous les projets en paquet de billets verts,  donne un  sérieux coup de pouce à sa carrière, confirmé par des prestations scéniques de haut niveau dans des salles de plus en grandes et conquises.

 

Beth Hart a une voix superbe, la comparaison avec Janis Joplin est évidente, et dans le morceau d’ouverture, « Baddest Blues » son chant est totalement bouleversant. Et si Janis forçait sa voix souvent à la limite de la rupture de ses cordes vocales, Beth semble ne jamais pousser, alors que dans un même morceau elle change plusieurs fois de registre. Mais elle ne se cantonne pas à ce genre de musique, ce que certains, dont moi, regrettent, et ainsi le morceau éponyme est enjoué, sautillant, presque « facile » à chanter pour elle.

C’est un peu le problème de ce CD qui cherche à ratisser large, à toucher un public jazz/blues inévitablement conquis pas l’organe de Beth qui supplante complètement toutes les chanteuses pourtant talentueuses qui occupent le créneau de Mélody Gardot à Diane Krall, mais aussi le « grand public » celui, et ce n’est pas péjoratif, de la variété internationale.

Mais des morceaux comme “Caught Out In The Rain” ou “ With You Everyday “ démontrent l’immense talent blues de la jolie américaine tatouée, alors que d’autres comme « Spirit Of God » semblent destinés au grand public. De la même façon ce sont des musiciens de studio et non son groupe de scène qui jouent sur l’album avec le renfort de cuivres, alors que, en live, le groupe évolue plus dans un registre blues/rock. Mais Beth Hart n’est pas un produit formaté, et le feeling qui ressort de toutes les compositions, mêmes les plus évidentes comme la balade « Everything Must Change qui clôture le CD emporte aisément l’adhésion des auditeurs les moins indigents.

Au final Bang Bang Boom Boom est un bon CD, un des plus convaincant de la dame, qui avait quelques difficultés à coucher son immense talent sur une rondelle, mais ce n’est pas encore LE grand album qui fera d’elle une star planétaire.

 

Ce n’est peut-être plus mal pour nous finalement ?

  

Baddest Blues

Bang Bang Boom Boom

Better Man

Caught Out In The Rain

Swing My Thing Back Around

With You Everyday

Thru The Window Of My Mind

Spirit Of God

There In Your Heart

The Ugliest House On The Block

Everything Must Change

 

Tag(s) : #MUSIQUE
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