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New Orleans 26 Avril 2005, Louisiana Music Factory, je frotte mes petits yeux de français dans ce magasin de disques magique où il ne se vend que des «musiques locales».

La Jazz Fest bat son plein uptown, et sur une mini scène, les groupes se produisent, dédicacent les CD, là ce sont les New Orleans Jazz Vipers qui jouent et quand je regarde le programme je suis tout excité de Clarence Gatemouth Brown à Sonny Landreth ils passent tous par le magasin. J’ai des picotements d’excitation au bout des doigts, envie de fouiller dans les bacs mais il faut attendre la fin du set, en plus on a un ticket pour un verre de bière gratuit dans le bar en face.
Je discute avec un vendeur, un vrai mec du Sud avec un accent à couper au couteau, super cool, je viens de repérer un CD à la pochette sympa un guitariste que le ne connais pas, Bryan Lee Live & Dangerous, je demande au vendeur si c’est du blues rock il se marre et me répond Yeaah it’s the top of New Orleans, hop vendu avec un autre CD absolument géant Kirk Joseph’s Backyard Groove, et le live de Sonny Landreth qui vient de sortir et…mais c’est pas le propos.
J’apprends que Bryan Lee est aveugle depuis l’âge de huit ans et son live est une vraie tuerie, un de ces live qui claquent, qui sentent les nuits blues dans des salles à taille humaine où les musiciens peuvent regarder dans les yeux leur public..
Depuis je me suis constitué une petite discographie du bonhomme et là tout chaud arrivant des USA de chez M. CAIMAN Katrina Was her Name. Déballez un CD US reste une expérience magique, il faut déjà réussir à couper le plastique, puis à décoller le dessus qui montre que le CD est neuf ! Cela se mérite ! Duke Robillard produit le CD, et c’est peu dire que c’est du bon.
Déjà une évidence, la chanson éponyme est superbe, longue plainte déchirée sur l’ouragan, c’est poignant, c’est joué à la guitare acoustique avec une production qui met en avant la voix et la guitare, hommage d’un guitariste à une ville où il a joué des centaines de fois.
Les autres titres sont excellents, tout commence avec 29 Ways de Willie Dixon, mélange de compositions personnelles et de reprises qui déménagent de Luther Allison (Lowdown & Dirty), Jimmy Witherspoon (Ain’t Nobody’s Business géant) tout cela nous fait un cocktail puissant poussé par des cuivres qui chauffent un maximum, le père Bryan faisant rougeoyer sa guitare inspiré des King (B.B. et Albert) pendant que l’orgue de Bruce Katz enveloppe le tout dans un superbe tempo.
Un superbe CD, tout à fait dans la lignée des productions du Monsieur, du bon du très bon blues, avec en plus une charge émotionnelle liée à cette ville merveilleuse, où la musique résonne encore et encore dans les rue de Bourbon Street.
Un jour, je retournerai à New Orleans……….
Tag(s) : #MUSIQUE
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