Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

The Charlie WOOTON Project-Blue Basso

Après son départ (forcé) de Royal Southern Bortherhood, Charlie Wooton est retourné à la Nouvelle-Orleans, et a fondé plusieurs formations. Zabadodat avec la chanteuse Laura Reed, puis Zydefunk, un cocktail, comme son nom l’indique, de funk et de musique zydeco, avec une autre chanteuse Arsene Delay, puis en creusant dans cette direction il propose un nouveau projet, Blue Basso, qu’il co-produit avec son guitariste Daniel Groover et qui sort sur le label de Samantha Fish Wild Heart Record. Ceux qui ne connaissent Charlie qu’à travers son travail dans Royal Southern Brotherhood, vont découvrir les nombreuses autres facettes de notre homme. L’album démarre par un superbe hommage à Jaco Pastorius, un bassiste à la vie tumultueuse mais qui a profondément marqué le jazz avec ses albums solos et sa participation à Wheater Report. Avec Doug Wimbish  les deux bassistes proposent une descente réussie dans l’univers torturé de Jaco.

Puis on plonge au cœur de la musique de la Louisiane avec un cocktail explosif de funk, de zydeco le tout propulsé par la voix d’Arsene Delay. Et comme Charlie connaît du monde, il a invité de sacrés pointures. Damon Fowler offre un superbe solo de lap-steel sur « I Don’Know ». Au fait si vous ne connaissez pas Damon, c’est le moment de réparer, ses albums solos sont des merveilles, son groupe Southern Hospitality est à tomber et il a accompagné Dickey Betts pendant sa dernière tournée en 2018.

Le son du groupe est bien entendu fortement marqué par la pulsation funky/bluesy de la basse. Ses compagnons, outre la chanteuse déjà évoqué, Daniel Groover est à la guitare, Keiko Komaki aux claviers, et Jermal Watson à la batterie offrent un accompagnement cohérent et soudé. Revenons aux invités, d’autant que deux immenses guitaristes, reconnaissables immédiatement, sont présents. Anders Osborne pour « One Night » et Sonny Landreth pour « Front Porch » et « Tell Me a Story », histoire de bien revendiquer les racines louisianaises. Bien sûr Anders et Sonny offrent de superbes interventions.

Par contre, la version de « Miss You », avec en invité une autre pointure Eric Mcfadden, trop proche de l’original et seule cover de l’album est un peu faiblarde. Quitte à reprendre un titre des Stones, il fallait taper dans « Honky Tonk Women’.

Charlie, après sa participation dans l’aventure Royal Southern Brotherhood, est revenu aux sources, dans sa Louisiane (il est né à Lafayette) avec comme ambition de mélanger plusieurs styles qui sont les fondamentaux musicaux de NOLA. Sa rencontre tant personnelle que musicale avec Arsene Delay produit un vrai gumbo bien épicé. Si quelqu’un veut s’immerger dans les délices de New Orleans, il faut lui conseiller cet album.

 

 

Tag(s) : #album
Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :