VISITE DU MUSEE DU BLUES

8 Avril 2019

JACQUES GARCIA DANS LA SALLE DES DROITS CIVIQUES

On entre dans le Musée après avoir lu une citation de Bobby Rush, et admirer un portrait réalisé par H.C. Porter une artiste de Vicksburg (Mississippi). A tout seigneur tout honneur, la première salle est consacrée à Bobby qui a donné un de ses superbes costumes de scène, sa guitare et divers accessoires et affiches. Puis, on entre dans une salle avec des reproductions de vinyles accrochés aux murs, et les pochettes d’albums en dessous, le tout classé par sous-genre reprenant l’histoire du blues. Deux balles de coton rappellent les origines et la souffrance dans le delta. Cette salle est absolument superbe, c’est émouvant d’autant que l’on peut écouter des extraits musicaux des artistes.

SALLE BOBBY RUSH

REZ DE CHAUSSEE SALLE DES ALBUMS

L’escalier nous amène à l’étage sous les regards des géants du blues, et on arrive dans Main Street, une rue reconstituée, avec des « boutiques » qui sont des espaces représentant le parcours blues de Jacques. Qui débute par une salle consacrée aux droits civiques, un sujet qui le passionne, et qui prend véritablement aux tripes quand retentissent les mots de Martin Luther King. Le blues est plus qu’une musique, c’est surtout la souffrance du peuple noir, les lois Jim Crow, le KKK, la ségrégation, les lynchages, le combat pour les droits civiques, pour avoir juste le droit d’être reconnu comme un être humain. En face une chambre d’adolescent avec le poster de Jimi Hendrix, le même que celui de ma chambre, des places de concerts, un lit, une guitare…..On continue pour une grande photo d’un champ de coton où sont projetés des vidéos (oui dans le Musée beaucoup de documents sonores et visuels), et des objets, instruments, scènes de vie que Jacques et Anne-Marie ont collecté (Euh nous aussi on a ramené d’Alabama la cigar-box de Debbie Bound. Puis une reproduction de la tombe de Robert Johnson (celle de Greenwood) et des photos de tombes d’autres bluesmen. Et au bout cette superbe reproduction du fameux Crossroads qui est à l’entrée de Clarksdale particulièrement réussi. Sur « le trottoir d’en face », une salle consacré aux festivals, une autre où il est possible de s’exercer au blues (pas eu le temps d’essayer) dans la première une reproduction du combi Wolkswagen qui peut rappeler des souvenirs aux plus anciens.

Après le Crossroads et la petite boutique de souvenirs, la descente se fait par un autre escalier.

Et puis surtout allez-y car une description ne peut pas rendre le même effet qu’un visite, avec ses émotions, ses coups ce cœur.

J’ai visité la plupart des Musées du Deep South et je peux affirmer que celui-là n’a rien à leur envier. La conception est particulièrement réussie, le nombre et la qualité des objets exposés est impressionnante (et des réserves existent) on peut se déplacer facilement, c’est ludique, passionnant pour tous. On sent la compétence, la passion, la volonté pédagogique à chanque étape.