Robben FORD-Trianon 10/11/2018

Les échos de la tournée française de Robben Ford et des shows en province étaient plus que mitigés et à Paris Magpie Salute se produisait dans la salle à côté. Pourtant le Trianon était bien rempli et, contrairement à Lyon aucune annonce n’a été faite sur l’interdiction de photographier ou de filmer. Toutefois aucun photographe pro n’était présent et un sosie de Benalla est venu pendant le rappel faire des signes (sans vraiment de succès) pour arrêter les portables qui filmaient ou photographiaient. Pas de première partie, deux set avec un entracte pour un total de 1h55 de musique, ce qui est nettement mieux que les 1h20 en province. Le privilège de la capitale ?

Servi par un son parfait où on entend distinctement chaque instrument, Robben a un touché assez fantastique, et une approche différente de nombreux styles même si parfois il s’égare un peu dans ses improvisations. Sur son groupe, je serai plus critique, le batteur est bon même si il a loupé ou doublé quelques breaks (mais il vient juste de rejoindre le groupe), par contre Ryan Madora et Casey Wasner sont un peu à la ramasse face à Robben. D’ailleurs ils le regardent constamment pour obtenir des consignes sur leur jeu. C’est criant sur les impros. Je pense qu’ils sont un peu tendres face à un mec comme Robben même si ce dernier les couve un peu. Robben a joué quelques chansons de son nouvel album, qui finalement est plutôt réussi, « Tangle with Ya », « Bound for Glory » et aussi quelques cover, une de BB King, « Baby Please Set a Date » d’Elmore James et « Indianola » tiré de l’album »Blue Moon »

Bref j’ai vraiment apprécié, le seul regret est dans la composition du groupe, mis à part le batteur, les instrumentistes peinent à suivre Robben quand il se lance dans les improvisations. Par exemple, Matt Abts  et les autres chez la Mule suivent le guitariste au quart de tour, de même chez Jeff Beck, Rhoda Smith à la basse envoie du lourd pour soutenir le Becko.

Sinon très belle soirée avec un Robben toujours au top (bon il faut qu’il refasse sa couleur on voit les racines).