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John Lee HOOKER est né entre le 17 et le 22 août 1917 à Clarksdale (Mississippi, États-Unis) et mort le 21 juin 2001 à Los Altos (Californie, États-Unis).
Il convenait donc de fêter dignement le centenaire de la naissance d’un de nos plus importants bluesmen. Et qui d’autre que Black Jack, l’homme de la Maison du Blues pouvait organiser un évènement ?
Qui pouvait réunir autour d’Archie Lee Hooker, le neveu de John Lee, huit musiciens talentueux venant des quatre coins de l’hexagone et de l’Europe, Manu Slide, Pascal Pinede, Pascal Delmas, Vincent Bucher, Stan Noubar, Fred Jouglas, Steve Big Man Clayton et Cisco Herzhaft ?
Après, il faut trouver une salle, ce sera la Pyramide à Romorantin, idéale, avec sa capacité de six cents personnes et il convient de remercier Jeanny Lorgeoux maire de la ville (et ses équipes) qui a soutenu la Maison du Blues depuis l’origine et permis l’organisation de ce superbe évènement.
Straw Man, un duo tourangeau ouvre la soirée, les deux musiciens (harmonica et guitare) sont excellents et remplissent parfaitement leur rôle reprenant magistralement « Can’t Find My Way Home » un morceau emblématique de Blind Faith.
Petit entracte avant le show qui se déroule en deux set, chacun divisé en deux parties, une première avec les musiciens qui jouent des morceaux de John Lee, puis Archie ensuite.
On démarre avec Pascal Pinede et « Crying All Night » puis Manu et Vincent le rejoigne pour un super « Mad Man Blues » ; Si vous croyez que l’harmonica n’a pas sa place dans le blues, écoutez donc Vincent Bucher qui fout le frisson avec la puissance et le feeling de son souffle. Les autres musiciens ne sont pas en reste, et le piano de Steve Clayton fait remuer sérieusement les orteils avec 3Sugar Mama » avant que Cisco siffle l’heure du boogie (« Cooking the Boogie »), puis le groupe au complet joue « 714 Blue » et annonce l’arrivée d’Archie.
Super classe Archie, costume bleu électrique, quasiment le sosie de son oncle, il nous joue six chansons dans une ambiance de folie, avec les musiciens qui se relaient.
Une petite pause et Cisco ouvre le deuxième show avec deux chansons acoustiques, un petit coup de ruine-babines sur « Momma Poppa Boogie » et une version très pocharde de « One Bourbon, One Scotch, One Beer » chanté par Steve qui s’éclate derrière son clavier. Encore des frissons avec l’homme à l’harmonica, puis Manu nous fait un petit « Mambo Chillun » torride, puis après un « I Want to Hug You » endiablé Archie revient sur scène pour achever le concert et le public. Du lourd avec entre autres « Dimple », « Whiskey & Wimmen » « Ride Till I Die » et bien sur un « Boom Boom » d’enfer pour clôturer le festin.
Il est 1h30 du matin, personne n’est vraiment pressé de partir, les musiciens dédicacent leurs CD, discutent avec le public enthousiaste.
C’est quand le prochain centenaire d’un bluesman ?
