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SANTANA IV - Live In the House of Blues LAS VEGAS

Le truc qui vous donne des envies de meurtre !

Souvenez-vous la tournée de SANTANA cet été en Europe. Alors que sur les affiches, il était indiqué SANTANA IV, ce qui laissait supposer que le groupe original serait de la partie, les pauvres spectateurs européens ont assisté à un concert habituel du groupe, sans Neal Schon, ni Gregg Rolie, Michael Shrieve, Michael Carabello, Benny Rietveld ou Karl Perazzo.

Pire il nous a infligé « Maria, Maria » et « Roxane ». Et aussi les deux chanteurs qui veulent faire « modernes » avec leurs poses de rappeur.

Disons le très haut et très fort, la formation qui a tourné cet été en Europe est une pâle copie du Santana d’origine, même Carlos semble s’ennuyer profondément en jouant et il fait le service minimum (pour lequel il est quand même payé une fortune).

Le concert qui nous est proposé ici est d’une toute autre trempe. Enregistré à la House of the Blues de Las Vegas où le groupe semble avoir pris ses quartiers un peu comme Céline DION (désolé je le referais plus) il nous propose la formation des trois premiers albums et c’est carrément une autre paire de manches.

Cela fait combien de temps que « Soul Sacrifice » n’avait pas ouvert un show du groupe avec cette puissance, cette force, ce décollage puissant et implacable ? Et depuis combien de temps Michael Carabello et Karl Perazzo ne nous avaient pas offert en apéritif un tel récital de percussions. Et on enchaîne sur « Jingo » les petites teignes chicanos sont de retour et malgré leur âge respectable ils font sacrément bien le job.

Clairement il est plus que temps de balancer une grosse partie de la production de Santana depuis, allez je vous fais un prix, Milagro, et de revisiter sérieusement les trois premiers albums, allez je vous refais un prix avec Caravanserai le quatrième qui amorçait pourtant le tournant assez malsain qui s’est amplifié au fil des ans.

Dans ce concert le père Carlos JOUE il prend des chorus incisifs (« Shake it ») d’autant qu’à ses côtés Neal Schon est là, et que le père Rolie tapisse avec ses claviers le tableau.

Et les percussions, outre les deux lascars déjà cités,  Michael Shrieve a retrouvé son groove, son feeling, lui qui a marqué des générations de batteurs avec sa prestation à Woodstock.

Je n’ai pas encore évoqué le chant. Pourtant une grande partie de la puissance et de la qualité du show provient des vocaux. Ce ne sont plus les deux clowns habituels qui arpentent la scène en prenant des poses pour tenter de se faire pâmer les filles des premiers rangs, mais le trio Rolie/Schon/Santana qui est à la manœuvre. L’impression que la musique et les paroles sont ressuscitées.

Les guitares retrouvent leur jeunesse, l’orgue est présent et la folle sarabande des percussions envoie le groupe dans les étoiles. C’est un festival lumineux de guitares Neal Schon répondant aux envolées de Carlos comme de vieux copains qui sont heureux de se retrouver.

Ne nous y trompons pas, l’aspect commercial est un élément important de cette « reformation », mais en écoutant « Samba pa ti » on fait abstraction de ses considérations, tellement la guitare nous emporte dans un monde merveilleux. Celui d’un groupe exceptionnel qui avec ses trois premiers albums a tout fait exploser ouvrant des espaces à une musique qui mélange les guitares en folie et les percussions latines.

Nous avons été privés de tout ce bonheur.

Des envies de meurtre je vous dis !

1. Soul sacrifice
2.
Jingo
3. Evil ways
4. Everybody’s everything
5. Shake it
6. Anywhere you want to go
7. Choo choo
8. All aboard
9. Samba pa ti
10. Batuka
11. No one to depend on
12. Leave me alone
13. Sueños

CD 2
1. Caminando
2. Blues magic
3. Echizo
4. Come as you are
5. Yambu
6. Black magic woman / Gypsy queen
7. Oye como va
8. Ronald Isley intro
9. Love makes the world go round
10. Freedom in your mind
11.
Toussaint l’ouverture

 

Tag(s) : #album
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