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CHICAGO BLUES FESTIVAL JUIN 2016

Chicago, troisième ville des USA, capitale du blues urbain en opposition au blues du delta du Mississippi. Ici le bruit de la ville a électrifié les guitares et la misère, le racisme sont moins forts ou en tout cas se dissimulent mieux.

Le festival de blues se déroule dans un immense parc dans le centre-ville à côté de The Loop et du début de la Route 66. L’ambiance est cool, le public sage, on est loin de la folie de New-Orleans !

Curtis SALGADO sur une scène annexe nous offre un show superbe, bourré d’énergie, de feeling avec un groupe soudé et des interventions superbes à l’harmonica et aux guitares. Dès la fin du show on se dirige vers la grande scène sous un cagnard d’enfer. Toutes les places sont assises, on a droit à l’hymne américain et chose étrange un homme mime les prestations des artistes pour les sourds. Le concert de Tommy CASTRO manque un peu d’énergie, c’est bien mais sans émotion jusqu’à l’arrivée de Toronzo CANNON qui va donner une nouvelle impulsion. Acclamé par la foule, notre bluesman conducteur de bus va enflammer la scène avec des interventions acérées qui vont (enfin) sortir CASTRO de sa torpeur.

A peine un quart d’heure d’attente et Lil' Ed and The Blues Imperials nous propose un show assez quelconque sans véritable originalité.

On fait l’impasse sur Shemekia COPELAND que nous avons déjà vu et dans la chaleur nous nous préparons pour les after.

Les clubs le soir tournent à plein régime. La veille nous avons vu Pistolero Pete au B.L.U.E.S.qui nous a proposé un grand numéro de grimaces et de poses haranguant le public dans des dialogues assez surréalistes. Ce soir nous retournons au même endroit (en réalité je me suis loupé car je criyais que c’était Jimmy JOHNSON qui passera le lendemain, du coup on rate Larry Mc GRAY au Buddy’s Guy Legends) pour entendre Vance KELLY. La scène est tellement minuscule que les cuivres sont au niveau des spectateurs. Mais c’est là que l’on retrouve l’esprit et l’atmosphère du blues, cette proximité avec les musiciens qui discutent avec le public entre deux shows, cet échange constant avec le public.

On a zappé le deuxième jour du festival mais on se retrouve le soir au B.L.U.E.S. pour écouter une des dernières légendes vivantes. Jimmy JOHNSON 85 ans. Je mets dix minutes à m’apercevoir que je suis assis à un mètre de lui. Je lui dis qu’il fait la couverture d’ABS Magazine en France et il me demande si j’écris dans le magazine. Je lui explique que non mais il est un peu dur d’oreille. Son groupe chauffe la salle, mais Jimmy à chaque fin de morceau fait signe de continuer sans lui. A un moment il s’avance vers la scène, non il va juste pisser. Enfin il rejoint son groupe et c’est magique. Merde je suis dans un club de blues de Chicago, écoutant Jimmy JOHNSON à peine à deux mètres. Et l’émotion est forte.

Dernier jour de festival le lendemain avec une sacrée affiche. Se succèdent sur une des scènes, The Jimmy Burns Band, John Primer & The Real Deal Blues Band et Lurrie Bell. Trois heures de blues, avec un Jimmy Burns impeccable et racé, John Primer nettement plus à l’aise dans son répertoire que pour l’hommage à Muddy Waters le l’hiver dernier et enfin Lurrie Belle superbe dans un show totalement électrique là encore autrement envoûtant que ses prestations au Duc des Lombards ; Là il s’exprime dans son registre et devant sin public

L’après-midi défile comme dans un rêve et on retourne vers la grande scène pour Ronnie Earl. Dur contraste Ronnie semble épuisé, il joue au minima laissant son groupe dérouler. Dommage quand on connaît son talent. Ensuite Eddie « The Chief » Clearwater qui entre en scène en costume d’indien, mais comme dira Catherine on préfère « l’indien des champs » (ceux de la Nouvelle-Orleans) à l’indien des villes (celui de Chicago). Le show est bon mais il souffre d’une part de la comparaison avec les autres et d’autre part de notre fatigue vu que depuis 13h30 nous écoutons de la musique et qu’il est 20 heures. On en reste là délaissant l’hommage à Otis RUSH avec de nombreux musiciens.

 

Pour compléter le tout nous sommes allés faire un tour au club de Buddy Guy et un pèlerinage au studio Chess.

CURTIS SALGADO
CURTIS SALGADO

CURTIS SALGADO

JIMMY BURNS-LURRIE BELL JOHN PRIMER
JIMMY BURNS-LURRIE BELL JOHN PRIMERJIMMY BURNS-LURRIE BELL JOHN PRIMER

JIMMY BURNS-LURRIE BELL JOHN PRIMER

RONNIE EARL-BIG CHIEF CLEARWATERRONNIE EARL-BIG CHIEF CLEARWATER

RONNIE EARL-BIG CHIEF CLEARWATER

JIMMY JOHNSON
JIMMY JOHNSON

JIMMY JOHNSON

PISTOLERO PETE-VANCE KELLYPISTOLERO PETE-VANCE KELLY

PISTOLERO PETE-VANCE KELLY

TOMMY CASTRO & TORONZO CANNON
TOMMY CASTRO & TORONZO CANNON

TOMMY CASTRO & TORONZO CANNON

Tag(s) : #Concert
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