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THE RIDES -Pierced Arrow

Depuis combien de temps Stephen STILLS n’a pas sorti un album de cette qualité?

Il faut peut –être remonter au premier MANASSAS qui ne date pas vraiment d’hier (1972) pour retrouver une telle intensité musicale.

Certes il n’est pas seul, et ses deux compères, Kenny Wayne SHEPERD et Barry GOLDBERG ne sont pas des inconnus. Mais la patte de STILLS imprègne cet album.

Enfin (semble-t-il) libéré de la petite entreprise CS&N qui n’en finissait plus de finir, notre gars a repris ses habitudes, les rencontres avec des musiciens, comme avec le célèbre quatuor, mais aussi avec Al KOOPER, Jimi HENDRIX, Eric CLAPTON, la liste est longue.

 

Ce qu’il aime par-dessus tout STILLS c’est la confrontation des genres musicaux, les joutes musicales, cette bagarre amicale (on non) avec les autres membres du groupe qui le pousse dans ses retranchements, l’amène à sortir ce qui est le plus profond et le plus beau de son fabuleux univers musical.

Kenny Wayne SHEPERD a bien ce profil. Encore (relativement) jeune (né en 1977), il a pourtant roulé sa bosse, depuis ses débuts avec Bryan LEE dans les clubs de Bourbon Street, et a toujours, lui aussi, provoqué des rencontres musicales.

Barry GOLDBERG, le troisième larron a aussi roulé sa bosse depuis la fabuleuse formation de l’ELECTRIC FLAG avec Mike BLOOMFIELD.

Il ne suffit pourtant pas d’aligner des CV pour que la mayonnaise musicale monte, et après le premier essai déjà excellent, la Flèche Percée (et non brisée comme chez Neil YOUNG) confirme les espoirs entrevus.

Mis à part « My Babe » de Willie Dixon qui termine superbement le CD, tous les titres sont composés par le groupe. On peut retrouver des réminiscences de Buffalo Springfield dans « Virtual World » mais « By My Side” avec les guitares omniprésentes démontre une volonté de créer du matériel neuf en ne cherchant pas systématiquement des références au passé. Ce morceau semble reprendre l’histoire où elle s’était perdue dans les méandres des seventies, avec un mélange de rock, de country et une pincée de blues. Les musiciens jouent une musique puissante, très éloignées des envolées de CSN&Y, loin aussi du rock FM calibré, dans ce groupe on joue roots et les guitares ne servent pas à marquer le tempo mais sont au premier plan.

Avec ce superbe nouveau matériel, Kevin et Steve se partagent les vocaux et les guitares même si on reconnaît le jeu de STILLS beaucoup plus diversifié.

Leurs guitares dialoguent aussi sur « I Need Your Lovin'”. En second rideau Barry GOLDBERG tisse avec ses claviers une trame subtile, presque discrète mais diablement efficace pourtant.

Finalement STILLS fait (enfin) ce qu’il réussi le mieux, un cocktail de musique typiquement américaines et on ne lui connaît pas de concurrence quand il atteint ce niveau de qualité.

Cet album est un vrai bonheur, et une excellente surprise, le groupe semble vouloir s’implanter dans la durée avec des tournées US ;

C’est tout le mal que l’on peut leur souhaiter.

L’édition bonus tracks comporte trois morceaux supplémentaires « Same Old Dog”, “Born In Chicago” et “Take Out Some Insurance” qui justifient amplement de se porter sur cette version Deluxe.

A noter la pochette très classe !

Kick Out Of It
Riva Diva
Virtual World
By My Side
Mr. Policeman
I've Got To Use My Imagination
Game On
I Need Your Lovin'
There Was A Place
My Babe
Same Old Dog (Bonus Track)
Born In Chicago (Bonus Track)
Take Out Some Insurance (Bonus Track

Tag(s) : #album
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