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Gov't Mule Déjà Voodoo

Avec le décès d’Allen Woody, s’ouvre une longue période de doute pour le groupe qui après avoir décidé de se séparer trouve une forme d’apaisement en rendant hommage au bassiste disparu avec les albums The Deepest End 1 et 2 où une cohorte de virtuoses de la quatre cordes joue sur les morceaux du groupe et quelques standards.

 

C’est seulement en septembre 2004 que sort Déjà Voodo avec encore un changement de maison de disques (ATO remplace Capricorn alors en difficultés).

Nouvelle formule également, car outre un nouveau bassiste (Andy Hess), Danny Louis est aux claviers.

Je me souviens avoir acheté ce disque à la Nouvelle-Orleans, au Virgin Megastore de Decatur maintenant disparu, en estimant que la pochette et le nom de l’album correspondaient parfaitement à l’atmosphère de la ville.

Certes les caractéristiques du son du groupe sont toujours présentes, mais quel que soit ses qualités, Andy Hess ne peut pas faire oublier Allen Woody, par contre le jeu de Danny Louis donne une profondeur à la musique qui s’éloigne de la formule power-trio.

L’album démarre en puissance avec « Bad Man Walking” comme pour montrer que la Mule a survécu, puis « About To Rage » est plus jazzy avec des claviers assez présent.

On retrouve une sorte de synthèse des deux premiers morceaux avec « Perfect Shelter » avec son introduction à la wah-wah, puis un passage assez jazzy et un superbe solo de Warren.

“Little Toy Brain” est jouée sur un tempo plus lent, alors que « Slackjaw Jezebel » est très axé sur le jeu de basse d’ Andy Hess et évoque une fille de joie.

“Wine And Blood” n’est pas inoubliable, contrairement à « Lola Leave Your Light On” où Warren lâche les chevaux dans de superbes interventions. On retrouve là le son de Gov’t Mule propulsé par les breaks de Matt et les éclairs de Warren.

“Silent Scream” démarre en douceur dans une atmosphère qui rappelle Cream, la voix de Warren trouvant quelques intonations de Jack Bruce, là encore, on sent que l’on cherche à mettre en avant les petits nouveaux pour leur donner confiance avec des parties de claviers très présentes et des ponts de basse. Etrangement, le chant de Warren évoque dans la seconde partie celui de David Gilmour.

Avec ce morceau, on s’aperçoit de l’évolution du groupe suite à l’arrivée des claviers.

“Mr. Man” déboule sur un rythme d’enfer puis arrive un synthétiseur ce qui fera hurler les fans de la première heure ! Reconnaissons que ce n’est pas le meilleur morceau de la Mule new-look.

“No Celebration”, “My Separate Reality”et “New World Blues” sont construites comme des “slow-rock” avec des passages doux, la guitare devenant lancinante et une reprise plus heavy dans le chœur du morceau.

On sent que c’est un album de transition, les musiciens se remettent du traumatisme causé par le décès d’Allen, les nouveaux membres s’intègrent en douceur, le son est plus étoffé, moins roots que celui des débuts, une nouvelle période s’ouvre par obligation, mais c’est sur scène, que le groupe retrouvera le bonheur

A noter, que suivant les pays, il existe des bonus-disc et un EP Mo' Voodoo, intégré à une nouvelle édition parue en 2005.

 

 

Bad Man Walking

About To Rage

Perfect Shelter

Little Toy Brain

Slackjaw Jezebel

Wine And Blood

Lola Leave Your Light On

Silent Scream

No Celebration

Mr. Man

My Separate Reality

New World Blues

 

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