Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

 

En août 2010, Allen Woody, bassiste fondateur de Gov’t Mule, ex membre de l’Allman Brothers Band décède d’une overdose. Warren Haynes et Matt Abts, hésitent : doivent-ils dissoudre le groupe ou bien continuer ?

Ils décident de continuer, mais, surtout, ils souhaitent rendre hommage à leur ami disparu et concoctent le projet The Deep End et demandent à vingt - cinq bassistes de jouer « à la place de » des titres du groupes.

La liste est prestigieuse, elle comporte les bassistes préférés du défunt. Si certains noms semblent évidents comme Jack Bruce de Cream, Mike Gordon de Phish, Chris Wood de M.M.W., Jack Casady de Hot Tuna, Dave Schools de Widespread Panic ou encore Phil Lesh du Grateful Dead, on est surpris de voir que Allen Woody aimait des musiciens venus d’horizons complètement différents comme Larry Graham de Sly and the Family Stone, Flea des Red Hot Chili Peppers, John Entwistle des Who, Bootsy Collins de Funkadelic, George Porter des Meters, Roger Glover de Deep Purple, Tony Levin de King Crimson ou Alphonson Johnson de Wheather Report et Chris Squire de Yes.

Sont donc réunis sur deux CD un nombre impressionnant de bassistes aux styles et aux horizons  différents, mais unis pour rendre hommage à l’un des leurs.

Outre les deux musiciens de la Mule et les bassistes, on retrouve bien entendu les amis Gregg Allman, Derek Trucks, Randall Bramlett, Johnny Neel….

Le risque, avec des musiciens qui changent sur chaque titre, se situe au niveau de la cohésion de l’ensemble mais cet aspect est plutôt bien géré par Matt et Warren.

Jack Bruce ouvre le feu avec « Fool’s Moon », et bien sûr c’est au top, Gov’t Mule par sa formule en power-trio a toujours revendiqué l’héritage de Cream.

Moins évident, mais excellent, le morceau « Life On the Outside » avec le son funky de Larry Graham, et cette voie sera explorée par Warren Haynes dans sa carrière solo, avec l’album Man in Motion.  « Down And Out in NYC » de James Brown est un peu long contrairement à « Effigy » de Creedence Clearwater Revival où  Warren éblouissant transforme le morceau en une superbe jam.

Plus complexe, la reprise d’un morceau de Deep Purple « Maybe I’m A Leo » avec Roger Glover et Randall Bramlett à l’orgue, mais Warren impose son style de guitare haut la main avec un Matt Abts superbe à la batterie.

Ensuite, c’est du très lourd, John Entwistle l’énigmatique Who envoie la sauce sur un inédit de la Mule « Same Price », mais la version de « Soulshine » avec Wille Weeks et malgré la présence de Chuck Leavell est un peu faiblarde comme « ScoMule » qui suit.

Ambiance Allman Brothers, avec une superbe version  de « Worried Down With The Blues” avec Derek Trucks à la slide, Gregg Allman et Oteil Burbridge. Que du bonheur. « Beautiful Broken anticipe la Mule du futur avec Danny Louis aux claviers.

Bootsy Collins a du mal à s’approprier « Tear Me Down » et on retrouve Allen Woody  pour un superbe “Sin's A Good Man's Brother” qui termine brillamment.

Le volume 2 attaque avec un gros son pour « Trying not  to Fall » avec l’ex Metallica Jason Newsteed, suivi par un magnifique « Time to Confess » avec le son funky de la Nouvelle-Orleans des Neville Brothers, là encore le groupe reprendra ce son quand il jouera en live ce morceau, pièce importante des shows.

Je ne suis pas un grand fan du jeu et de la voix de Lee Claypool et ce n’est pas sa contribution qui me fera changer d’avis malgré un solo superbe de guitare de Warren dans la partie 1 .

Retour bienvenu au funk avec « What Is Hip » et le bassiste des Tower of Power. Et puis la curiosité, Tony Levin le chauve de King Crimson et Peter Gabriel qui pose sa basse sur une composition de Warren Haynes et Gary Lucas « World of Confusion ». Impeccable. La classe !

 Je ne connaissais pas Meshell Ndegeocello, une dame qui tient le manche dans une version pas vraiment inoubliable de « Hammer and Nails ». Retour en terrain connu, avec les potes de la West Coast, Jack Cassady et Pete Sears et aussi l’inévitable et précieux Chuck Leavell.

Sans être de mauvaise foi, il faut bien admettre que « Sun Dance » avec Chris Squire n’est pas le meilleur, et les envolées vaguement prog de Johnny Neel à l’orgue n’y peuvent rien !

Les autres potes de la West Coast  pour un assez moyen « Lay of the Sunflower » ou Phil Lesh fait le minimum. Mais le morceau qui casse la baraque, emporte tout c’est la version de « Catfish Blues », avec Billy Cox, l’ombre de l’Experience de Jimi, autre influence majeure rôde et c’est une émotion forte et bute qui surgit.

« Which Way Do We Run » est encore de la Mule classique avec le bassiste de Widespread Panic et un somptueux morceau « Babylon Turnpike » avec Johnny Neel et Alphonso Johnson, une vraie réussite tout en nuance jazzy où Matt et Warren montrent qu’ils peuvent absolument tout jouer.

Un bel hommage en tout cas à un grand bassiste par ses pairs et compères !

 

 

 

Fool's Moon

 

 

 

Life On The Outside

 

 

 

Banks Of The Deep End

 

 

Down And Out In New York City

 

 

 

Effigy

 

 

 

Maybe I'm A Leo

 

 

 

Same Price

 

 

 

Soulshine

 

 

 

Sco-Mule

 

 

 

Worried Down With The Blues

 

 

 

Beatifully Broken

 

 

 

Tear Me Down

 

 

 

Sin's A Good Man's Brother

Cd2

 

 

 

Trying Not To Fall

 

 

 

Time To Confess

 

 

 

Greasy Granny´s Gravy - Part 1

 

 

 

Greasy Granny´s Gravy - Part 2

 

 

 

What Is Hip?

 

 

 

World Of Confusion

 

 

 

Hammer And Nails

 

 

 

Slow Happy Boys

 

 

 

Sun Dance

 

 

 

Lay Of The Sunflower

 

 

 

Catfish Blues

 

 

 

Which Way Do We Run?

 

 

 

Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :