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Mike Zito est un musicien très occupé. Il officie prioritairement chez ROYAL SOUTHERN BROTHERHOOD, et tourne énormément en Europe, en Australie et bien sur aux USA depuis la sortie du disque éponyme en avril 2012. Et entre deux tournées, plutôt que s’octroyer un repos bien mérité, il réunit quelques musiciens et se précipite au Dockside Studios à Maurice, en Louisiane, pour enregistrer Gone to Texas son septième album solo
« Gone to Texas » ouvre le bal et on s’aperçoit que son groupe (The Wheel) est excellent, ce sont des musiciens que Mike connaît et apprécie depuis longtemps et ce superbe morceau d’ouverture où le guitariste laisse parler sa guitare et dialogue avec le. saxophone est très entraînant et la voix de Zito qui s’améliore très nettement se pose sur un écrin musical.
« Rainbow Bridge” avec les premiers invités, Sonny Landreth à la slide bien sûr, autre grand guitariste de la Nouvelle-Orleans, l’un des musiciens préférés de Clapton et Susan Cowsill au chant, c’est un superbe duo de guitaristes, pour l’un des grands moments du disque, l’ombre de Little Feat plane…..
Changement de genre et de registre avec “I Never Knew A Hurricane” et le saxophone de Jimmy Carpenter (encore un musicien de la Nouvelle-Orleans) qui imprègne de soul ce superbe morceau
Mike Zito aborde différents genre de musique tout du long des plages, toujours avec bonheur avec ce son bluesy, son jeu excellent à la slide (c’est lui qui chez RSB se charge de toutes les parties de slide) et ses solos qui coulent superbement très fluides, et . s’imposent en douceur.
Plusieurs tempos lents, « Voices In Dallas « la voix est bien posée pour un morceau cool qui se termine par un joli chorus de sax, ou « Take It Easy « et sa délicate introduction au piano, un morceau certes assez convenu mais finalement bien joli.
Du blues aussi bien sur avec “Death Row” un accompagnement dépouillé et la slide qui sublime les paroles, et aussi l’harmonica de l’autre invité Delbert McClinton pour un blues funky de bonne facture. Des influences bien sur, j’ai déjà cité Little Feat et « Don't Break A Leg « lorgne du côté de l’Allman Brothers Band dans sa construction et dans le son des guit ares.
Un zeste de boogie dans le piano de « Subtraction Blues » . qui se termine aussi pat une superbe intervention chaude du saxo.et trois morceaux un peu plus heavy, « Don't Think Cause You're Pretty » où Mike s’envole à la guitare, avec un son superbe (Télécaster), son jeu est subtil, racé, félin, la différence entre le feeling et les bons gros riffs bourrins de certains. On retrouve cette touche et un fantastique solo sur « Hell On Me”alors que le surprenant « Wings Of Freedom ».a des accents country très agréable qui met en valeur la voix de Mike.
Le CD se termine par « Let Your Light Shine On Me” un autre blues plus électrique celui-là.
Soyons réaliste, même si Gone to Texas a fort bien démarré dans les charts blues aux USA, il ne sera pas un succès planétaire, l’homme est discret, sur scène il vit intensément sa musique, il ne fait pas d’acrobaties, mais c’est un artisan du blues, et à sa manière, il perpétue une tradition, celle des guitaristes du Sud, qui savent mélanger les différents genre de la musique de cette immense région pour en donner une lecture nouvelle, originale, subtile et terriblement belle.
Si vous aimez l’ambiance de la Nouvelle-Orleans, les longues routes du Texas, qui drainent la poussière longtemps après le passage d’un pick-up, les subtiles harmonies de Little Feat, le groove de l’Allman Brothers, les mélodies subtiles et les solos de guitare qui coulent dans le coucher de soleil rougeoyant , Gone to Texas est le compagnon idéal de votre été.

Mike ZITO Gone to Texas
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