HOMMAGE A MAURICE BEJART

 "Le Presbytère n'a pas perdu de son charme ni le jardin de son éclat", est la première oeuvre de Béjart que je découvris un beau jour sur la scène de Chaillot, je ne connaissais pas la danse, je n'aimais pas trop la musique de Queen, pourtant en sortant je compris que j'avais assisté à une création majeure.
De cet art méconnu pour moi, j'avais juste entrevu les ballets de Roland Petit, avec la musique de Pink Floyd, "mis en scène" à l'époque des mes années lycée  la musique de Fire et Astronomy Domine avec ma petite amie de l'époque qui apprenait la danse et entendu Messes Pour le Temps Présent de Pierre Henry, ainsi que Celebration de Spooky Tooth.
Mais par après le spectacle de Chaillot, je revis plusieurs fois des ballets de Béjart, les grands classiques qui étaient rejoués,  avec en  arrière-plan les images de Jorge Dunn et en scène Gil Roman.
Béjart est obligé de s'exiler  en Belgique, puis en Suisse, la France n'ayant pas vu dans ce chorégraphe, l'explosion de la danse, son ouverture au monde, aux cultures, sa démocratisation dans les Palais des Sports, loin des dorures surannées des Opéras.
Béjart, fut un témoin, un artiste ouvert sur son temps,  permettant l'accès  à tous  à des spectacles  jusqu'alors élitistes, ouvrant les fenêtres de la danse contemporaine, faisint découvrir la musique moderne à un public nouveau.
Béjart, fut un passeur, un homme ouvert sur son temps, son époque, un formidable créateur.