EPISODE VII

Le concert débute avec du retard probablement la faute à Mireille Mathieu qu’ils ont sortie de l’hospice et à qui ils ont prêté un portable. La braillarde est au milieu du carré VIP et vous n’en saurez pas plus, car ces has-been font tout pour se faire remarquer alors….sans moi.

Enfin, enfin c’est sur la scène l’important, 34 ans d’absence, la plupart des gens qui sont dans le POPB plein à craquer n’ont jamais vu l’homme en concert (moi si)

Les écrans géants sont en forme de lunettes, avant le show y défilent des faux Polnareff et dans la salle certains sont déguisés, le public est très mélangé, Polna y retrouvera même la France des beaufs ! ! !

Derrière le rideau, la silhouette en ombre chinoise, ajuste ses lunettes, baisse et monte son pantalon c’est parti……..

  Le son est parfait, le line-up est composé de Bunny Brunel bass (le seul français), Mino Cinelu percussions, Freddie Fox guitar, Tony Macalpine guitar,Virgile Donati drums Brad Cole keyboards Nisk Smith keyboard.

Ce soir, Episode VII dit simplement Polnareff en attaquant  Je suis un homme avec les paroles un peu modifiées pour coller à 2007, il est là, tout près à 15 mètres, il pète un peu dans son gilet en cuir, mais la voix est restée belle, montant et descendant, façonnant les aigües, ovation et c’est une poupéeéeéeée . La poupée qui fait non, les lumières sont magnifiques, les musiciens, un peu en retrait sont excellents, et une de mes préférées L'amour avec toi, je crois qu’il loupe un couplet, mais que c’est beau, que c’est bon d’être là, pour se demander Sous quelle étoile suis-je né et là Tony Macalpine sort un solo superbe, retour à un morceau plus rock avec Tam tam. Cette première partie du show confirme une évidence, Polna n’a pas raté son retour, son spectacle est du niveau des grands shows anglais ou américains, son jeu de scène économe mais efficace (comme se figer dans une position pendant un solo) emporte l’adhésion et le band qui joue derrière est américain, c’est à dire précis, pro, sans une fausse note, pile poil carré. Mis à part Gainsbourg au Palace avec les musiciens de Peter Tosh, jamais vu une telle perfection chez un artiste français.                          

Les choristes 4 filles et un mec apparaissent en même temps que le piano pour L'homme qui pleurait des larmes de verre, une chanson méconnue mais pas mal sans plus, suivie de Qui a tué grand-maman ? chantée a capella avec seulement le piano donne le frisson oui le grand frisson celui qui descend dans le dos et picote partout, moment magique, instant où le temps suspend sa course, la beauté pure, Lettre à France ensuite, toujours au piano qui raconte les années d’exil, et l’immense Love me, please love me et cette voix, cette voix qui se balade sur les je suis foouuu de vooooouuussss ……. 

Le bal des Laze bien sur un autre sommet avec des feux qui brûlent sur les écrans, pas vraiment hard ou hispanisant comme annoncés mais sublime forcément sublime, chanson d’atmosphère, notes qui montent dans Bercy, oui oui c’est réel, ce n’est pas un rêve en couleur, Lord et Lady de Laza reçoivent leur reine pour les vingt ans de Jane !                                                                

Je cherche un job  déménage pas mal et permet de bons chorus de guitares, La mouche dans un tempo plus cool suivi de Dans la rue qui accélère le rythme avec des images de L.A. en arrière plan. Autre grand moment Holidays charter pour le plaisir et toujours LA voix,

Positions verticales et horizontales et Ophélie flagrant des lits deux compositions récentes, mais il faut l’avouer pas les meilleures du show. Je t'aime ultra classique, suivi du récréatif Y’a qu’un cheveu avec une nouvelle superbe performance vocale quand la voix monte, monte, monte et reprend le cours de la chanson suivi par le groupe, Goodbye Marylou  et Bercy en même temps, les mots sur l’écran bleu termine le show ...

Avant les rappels avec le très gainsbourrien Hey you Women et ses paroles folles, j’ai passé deux ans dans un réfrigérateur….c’est là que j’ai commencé à la détester, suivi de Tout pour ma chérie et On ira tous au paradis karaoké géant avec pluie de petites lunettes...

Encore, encore avec l’inédit  cet instrumental joué dans l’émission de Canal + et Ame câline pour la viiiee et peut être plus

C’est fini ?

Voix de Drucker, petit flottement, Polnareff dit c’est une surprise, remise d’une victoire de la musique exceptionnelle, et patati et patata et surtout une autre version de Love me seul au piano....

C’est fini ?

Oui mais il y a eu les choristes en robe blanche qui tournaient en chantant, des solos de batterie et de percussion, des pièces superbes de guitares et d’orgue, et surtout, surtout le retour d’un immense chanteur et musicien, ce mec à la chevelure blonde, les yeux cachés derrière ses lunettes qui deux heures durant a montré qu’il joue toujours dans la cour des grands !

Du coup j'ai pas vu Mireille repartir dans sa maison de retraite !