Un bouquin de James Crumley est une tranche d’Amérique, pas n’importe laquelle.
Dans Le Dernier Baiser, le privé est alcoolo, teigneux et amoral.
Pas que lui d’ailleurs. Le bouledogue du rade picole aussi, l’écrivain en cavale aussi, on croise des branques, des femmes qui se retrouvent vite dans un lit la consommation de vodka, bière et
Wild Turkey dépasse la zone d’alerte dès le premier chapitre, c’est déjanté, marrant, fou, prenant, traduit par Philippe Garnier qui sait restituer l’atmosphère originale.
Chauncey Wayne Sughrue, c’est donc le nom du héros ancien du Vietnam, ancien espion chez les gauchistes, enquêteur à Meriwether (Texas) grand buveur, le genre de cafard que personne n’a
envie d’avoir sur le rable, pourtant sa cible Abraham Trahearne, écrivain dans le genre de Jim Harrison, est presque consentante même si lors de leur première rencontre il se reçoit une balle
dans le cul.
Au fait le clebs alcoolo joue son rôle dans le bouquin, ainsi que les meufs d’Abraham l’ex et la nouvelle.
Cela se dévore dans une odeur de bourbon et bière.
Comme les bons repas doivent être servis avec du vin de qualité, un bon polar doit avoir sa musique.
Pour lui, le sommelier, encore sobre conseille John Fogerty et Drive by Truckers…
Pour la boisson, ne pas suivre la consommation des protagonistes, sinon vous être à l’hosto avant le cinquième chapitre