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Robert Plant- Carry Fire

Posons clairement le sujet. Robert Plant a été le chanteur de led Zeppelin jusqu’à la dissolution du groupe en 1980, puis ensuite s’est engagé dans une carrière solo en tentant de faire oublier son glorieux passé qui trente-sept ans plus tard lui colle toujours à la peau comme le sparadrap du capitaine Haddock.

Il a formé plusieurs groupes, et, depuis un sacré bout de temps, il propose une musique world inspiré de thèmes et de musiques marocaines, africaines et du Moyen-Orient.

On ne peut pas lui contester qu’il aime profondément ces pays et leurs musiques et que son investissement dans cette démarche est sincère.

Toutefois le jugement ne peut se faire qu’à l’écoute du résultat.

Onzième album solo, Carry Fire enregistré avec The Sensational Space Shifters,son groupe habituel et le renfort de Seth Lakeman au violon, ne réconciliera pas les fans du Zep avec le grand blond, tant les choix musicaux confirment et enfoncent ceux du précédent album.

Evacuons immédiatement “Bluebirds Over the Mountain” la seule reprise, un hit de 1958 d’Ersel Hickey, dans une version psychédéliquo/world/gnangnan avec la participation inutile de Chrissie Hynde la chanteuse des Pretenders que nous avons connu nettement mieux inspiré dans ses choix. Le truc dégouline de violon et de mélasse, gaffe à bien se laver les mains en touchant le CD.

Oh et attention, le Robert nous fait de la réflexion politique dans « Bones of Saints » « "Qui achète les balles? Qui vend les armes à feu? » en voilà une bonne question, merci de l’avoir posé. Dylan avec son Nobel a l’air d’un plouc devant la puissance des mots de Robert ! (oui bon on peut rigoler un peu non ?)

Mais sur les autres titres il préfère incarner une sorte de gourou spirituel et sage comme sur la chanson titre « «Je porte le feu pour toi / Ici dans mes mains nues / je te défie le cœur».

Fais péter le narguilé Momo, le Robert va poser ses fesses sur le coussin et nous expliquer sa vision du monde. D’ailleurs un titre se nomme «. New World” 

Robert Plant a un atout considérable, unique. Sa voix. Certes à presque soixante-dix ans, il ne monte plus dans les aigus comme au bon vieux temps, mais son timbre est toujours clair, sensuel, ce qui a fait et continue de faire de lui un des meilleurs chanteurs de sa génération et de son époque.

Néanmoins écouter les onze titres de l’album reste une épreuve, pour celui qui ne goûte pas vraiment aux plaisirs de la world music (passe le narguilé Momo on sait jamais, çà peut le faire). Attention je ne crache pas sur ce genre de musique, un exemple récent et concret : l’album de Mighty Mo Rodgers & Baba Sissoko « Griot Blues » qui vient de sortir est superbe, une rencontre entre les griots africains et le blues du delta. Il se passe quelque chose, un mélange, une confrontation de cultures.

Rien de tel ici sinon une suite de chansons assez bien arrangées, bien interprétées. Mais où est l’âme d’une musique dans ces compositions ?

Heureusement que la voix de Robert sauve l’accompagnement, sinon ce disque tomberait vite dans les oubliettes du village mondial

Et avons-nous besoin de ce Carry Fire pour écouter Robert Plant ?

Il suffit de prendre un album de Led Zeppelin, et là nous avons le chant ET la musique !

Sinon c’est le truc idéal pour une soirée branchée un peu snob, très cher, écoutez le dernier Plant c’est très tendance.

Putain Momo tu as foutu du tabac partout avec ton narguilé !

 

Tag(s) : #album
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