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Neil YOUNG Mirror Ball

La sortie en août 1994 de Sleep With Angels a propulsé Neil Young au rang d’icône du grunge.

A l’occasion d'une cérémonie du Rock'n'Roll Hall Of Fame, Eddie Vedder le leader et chanteur de Pearl Jam lui remet une récompense pour sa « contribution au rock ».

De fil en aiguille une collaboration est envisagée et en 1995 sort Mirror Ball.

L’album a été  mis rapidement en boîte en quatre séances d’enregistrement (26 et 27 janvier, 7 et 10 février 1995).

Assez bizarrement, et pour d’obscures raisons juridiques, le nom de Pearl Jam ne figure pas sur la pochette recto, les musiciens sont juste crédités en tout petit caractères dans le livret.

Cette réunion, séduisante sur le papier ne produit pourtant pas un grand album.

Pearl Jam semble écrasé ou impressionné par la stature de Young qui compose la totalité des titres à l’exception de « Peace & Love » signé par Vedder.

Ce dernier ne chante jamais en lead-vocal mais assure simplement les chœurs ce qui en dit long sur la répartition des rôles.

C’est donc la voix de Neil Young qui retient prioritairement l’attention et donne le ton pour la totalité de l’album. L’enregistrement rapide ne permet pas trop de fioritures, l’esprit grunge a été préféré au fignolage. «  What Happened Yesterday » et « Fallen Angel » ressemblent plus à des bouche-trous qu’à des intermèdes, « Scenery » avec ses neuf minutes gagnerait à être plus concis. L’improvisation peut être source de bonnes surprises, mais ici elle n’est pas toujours réussie.

« Act Of Love”, “I'm The Ocean” et “Downtown” sont les meilleurs morceaux, les seuls où il se passe un peu quelque chose entre les deux entités. A un dégré moindre “Peace & Love” est imprégné de l’atmosphère de Pearl Jam.

Mais trois bons morceaux ne suffisent pas à faire de cette rencontre une réussite. L’osmose ne prend pas entre le vieux Neil et le groupe de Seattle.

L’ensemble manque de cohérence, c’est plus un disque de Neil Young accompagné par Pearl  Jam qu’une aventure commune où chacun apporte ses idées, ses contributions.

Et le temps qui passe est cruel pour ce genre de projet ; Qu’en reste-il vingt ans plus tard ?

Une chanson « Downtown » que Neil joue encore de rare fois en concert. Le reste est passé par pertes et profits, aux oubliettes de l’histoire du rock, au nombre de ces réunions séduisantes sur le papier mais éphémères et presque sans saveur. De cette rencontre, reste quelques shows d’une tournée européenne (assez moyens si on écoute les enregistrements live) à l’été 1995 et quelques dates américaines à l’automne. Ensuite tout le monde a repris son petit bonhomme de chemin

Reste ce disque un peu bâtard peu aimé par les fans de Neil Young, et quelque peu décrié par ceux de Pearl jam qui regrettent la quasi-absence d’Eddie Vedder

Et fin de la période grunge de son supposé parrain.

 

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